Projet photographique de Frédéric Tran et Jérôme Le Goff
Les supers héros nous offrent l’impossible : s’affranchir de l’apesanteur, développer une force incommensurable, se doter de sens supplémentaires sans parler de leur courage, altruisme et empathie.
Paradoxe de révéler autant que de dissimuler, Spiderman se présente entièrement masqué, le corps disparaissant sous un vêtement qui souligne une musculature d’athlète. Bien que ses activités réclament une certaine discrétion, c’est pourtant en rouge et bleu qu’il escalade les murs ou virevolte entre les gratte-ciels. Connu et reconnu de tous, seuls les traits de son visage demeurent un mystère.
Etrangement, l’homme araignée se révèle emprunté et timide privé de sa combinaison. Coiffure sage, lunettes de nerd et vêtements tout en sobriété, le personnage se dilue dans la banalité quand il récupère son humanité.
Au-delà de cette apparente schizophrénie qui place fréquemment notre personnage sur le fil du rasoir, on peut questionner son image si on quitte la logique de héros ou civil.
Alors que se passe t-il si nous le dénudons, sexualisons, vieillissons, empâtons, démultiplions ? Visages réifiés sous le masque, mais corps pluriels mis à nu, de nouveaux hommes araignées émergent avec la fragilité d’un Peter Parker qui se réincarne en chacun d’eux. Pourtant, impossible d’effacer l’image du Super Héros qui continue de se réinventer au gré des emprunts de son identité cachée.
Tirage aluminium dans caisse américaine noire en vente, format à préciser.
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